2012-13 Projet Immaterial Art Stock

Machinima « Immaterial Art Stock Project » from Ener Team on Vimeo.

Immaterial Art Stock est un projet de recherche initié par le laboratoire EN-ER. Il dédié à la conservation, la documentation et la diffusion d’œuvres numériques pionnières réalisées dans des plates formes immersives on line (tel que Deuxième Monde, Second Life, OpenSim, etc.). Depuis 2003, ces espaces sont investis par des artistes qui développent des expériences artistiques pionnières sur ce nouveau médium spatial.

L’initiative Immaterial Art Stock  se concrétise par la création d’un musée hébergé sur la plateforme  FrancoGrid de type OpenSim et d’un blog communiquant sur les différentes actions : http://immaterialartstock.wordpress.com/.

Les missions d’Immaterial Art Stock sont :

de préserver : la mission de préservation des œuvres d’art numériques consiste dans un premier temps à référencer et à établir un « état de l’art » de ces pratiques. Dans un deuxième temps, si cela s’avère possible, la prise de contact et la rencontre avec les artistes sont nécessaires : il s’agit ainsi de les former aux outils permettant de sauvegarder leurs œuvres.

de diffuser : la communication des actions de sauvegarde, la publication d’articles de recherche ou d’annonces relatives à cette thématique ainsi que l’organisation d’événements ponctuels permettent de valoriser  les missions de ce projet.

de documenter : la documentation relative aux artistes et à leurs œuvres est nécessaire à l’entreprise d’un tel projet. Ces documents peuvent prendre plusieurs formes : fiches biographiques des artistes, descriptifs des œuvres, articles théoriques, etc.

La conservation des œuvres numériques soulève des problèmes liés notamment à l’obsolescence programmée des logiciels, la compatibilité des programmes ou encore le caractère éphémère de certains dispositifs artistiques. Il s’agit ici de convoquer ces problématiques mais aussi de réaliser un recensement de ces œuvres dans le but de les inscrire au sein des pratiques artistiques contemporaines.

Ce projet n’est pas un musée au sens strict du terme mais un espace de présentation des œuvres, une « archive vivante » au sens où le décrit Anne Laforet dans son rapport Net art et institutions artistiques et muséales : problématiques et pratiques de la conservation : « Le musée serait donc, dans cette optique, une archive vivante, un espace de documentation, avec des fragments d’œuvres qui peuvent être réactualisées de multiples façons, et combinerait à la fois l’aspect inter-relationnel de l’archivage automatique avec une démarche plus qualitative, normée du musée. »[1]

Acteurs du projet 

Ce projet est réalisé par Frederick Thompson et Aurélie Herbet, étudiants chercheurs au sein du programme de recherche EN-ER de l’EnsadLab en collaboration avec Cécile Welker, étudiante chercheure du programme de recherche Hist3D de l’Ensadlab.

[1]. A.Laforet, Net art et institutions artistiques et muséales : problématiques et pratiques de la conservation,p.6, http://www.sakasama.net/conservationnetart/DL-001052-04-01.01.00.pdf, consulté le 10 avril 2012.


Publication associé:

« Le projet Immaterial Art Stock : Enjeux et problématiques de la conservation d’œuvres créées au sein des « espaces immersifs partagés »», Aurélie Herbet, Hybrid, Revue des arts et médiations humaines, n°1, 2014.

« Immaterial Art Stock: preserve, document and disseminate the pioneering works of art created inside online immersive platforms. » Aurélie Herbet, Frederick Thompson, in iED Summit proceedings (Immersive Education Initiative)